Les outils indispensables pour débuter en menuiserie en 2022

Vous débutez en menuiserie ? Vous souhaitez rejoindre le monde formidable de l’artisanat et du « fait à la main » ? Cependant, petit problème, vous ne savez pas par où commencer, quels outils prendre, où les trouver, à quel budget…

Ca tombe bien, vous êtes au bon endroit !

Aujourd’hui nous allons parler du matériel nécessaire pour débuter en menuiserie 

Pour ceux qui préfèrent les vidéos, voici l’explication en vidéo :

I. L’outillage à main

Les marteaux

Le marteau :  Un marteau de menuisier tout simple. Attention, prenez quand même un marteau de bonne facture qui ne se démanche pas à chaque fois que vous tapez. (c’est mieux.)

Le maillet en caoutchouc : J’aime bien pour les assemblages, c’est très utile. Encore une fois, ne prenez pas un premier prix ça va vous faire des traces sur le bois, c’est noir et ça fait dégueux 

Le maillet en bois (pour les ciseaux à bois). Avoir un maillet que vous utiliserez avec des ciseaux à bois est très utile. Attention, il faut l’utiliser avec des ciseaux à bois ayant un manche en bois. Dans le cas contraire, vous risquez de détruire votre maillet. Préférez alors votre marteau classique si vos ciseaux à bois n’ont pas de manche adapté.

Voilà pour les marteaux : donc trois marteaux, pour débuter c’est amplement suffisant.

Les ciseaux à bois

Maintenant parlons des ciseaux à bois.

Je conseille, tout simplement, 3 ciseaux à bois. Un de 20, un de 10 et un de 6. Pour débuter, je trouve ça suffisant, j’en possède 2 de plus, de 15 et de 30. Le 30 est assez utile, cependant, 6, 10 et 20 seront amplement suffisant pour vos débuts. Les miens sont de marque stanley, et fonctionne bien depuis quelques années. L’acier est de bonne qualité. 

Comme vu lors du premier paragraphe, si vous utilisez ces ciseaux à bois, veillez à utiliser votre marteau de menuisier, et pas celui en bois !

Pour les affûter, n’oubliez pas de récupérer des pierres à affûter. 

Les râpes

Continuons avec les râpes.

Les râpes, c’est pareil ! (je suis abonné au 3 il faut croire)

Une plate, Une plate demi-ronde et une queue de rat (qu’on appelle queue-de-rat, car… ça ressemble à une queue de rat).

Pour les râpes, pas besoin d’investir énormément. Ce sont des outils utiles, mais pas dont on va se servir non plus extrêmement fréquemment.

Les scies

Alors les scies, bah là j’en ai quatre.

On va commencer par la scie universelle. Ce qui est bien, c’est que ça scie à peu près tout. Si vous voulez scier des chevrons, de la planche, des lignes… ça fonctionne. On l’appelle aussi la scie égoïne.

Pour choisir les dents, pas trop grosses, ni trop petites. En effet, plus elles sont grandes plus vous allez scier vite mais plus vous allez l’écailler donc ça, c’est à vous de voir.

Ensuite, il y a la scie à dos. Pourquoi à dos ? Et bien, parce que.. il y a un dos.  

On s’en sert essentiellement avec une boîte à onglet. Une boîte à onglet, ça sert à faire des coupes pour les couvre joint par exemple, c’est une scie assez pratique. 

Ensuite il y a la scie à araser. Elle vous servira à araser les tourillons. Grâce à ses dents fines, vous pourrez des coupes propres.

Suivi de la scie qui est à la mode de nos jours, la scie japonaise. Vous pouvez faire un peu de tout avec, de l’arrasement, de la découpe aussi. Elle aune lame très souple, permettant d’arrive très près de la partie à scier, qui est très agréable.

Voilà pour les scies. Essayez de toujours les protéger et d econserver le protège dent, ça vous évitera de les détruire lorsqu’elles tombent… 🙂

Les rabots

Pour les rabots, c’est la grande discussion.

Je vous conseille de rester sur un rabot à main pour débuter, ce sera amplement suffisant. Certaines vous conseilleront une varlope. Cependant, je ne suis pas trop d’accord avec ce choix, c’est très difficile à maîtriser au début, et vous risquez de faire plus de catastrophe qu’autre chose. En plus de coûter assez cher (comptez dnas les 100 euros). De mon côté, un bon vieux rabot à bois sera bien suffisant !

Voilà ce que j’avais à dire en gros pour l’outillage à main ! Il est maintenant temps de passer au niveau supérieur avec l’outillage électrique !

II. L’outillage électrique

Là, vous allez voir,  l’outillage électrique c’est autre chose.

L’électro portatif avec sa reine : la scie circulaire

Il en existe deux sortes. 

Les plongeantes : qui comme leur nom l’indique : plongent et sont utilisées pour découper.

Et les autres avec un écarteur mobile.

Laquelle choisir ?

Et bien… c’est un peu à vous de décider. 

Déjà par rapport à votre budget. Comme précédemment évitez le premier prix : les semelles qui se tordent comme du chewing gum… c’est pas terrible pour faire les coupes droites ! On peut trouver des machines autour des 150 euros avec une puissance suffisante, dans les 1200. 

Personnellement j’utilise du festool, c’est quand même nettement mieux mais ce n’est pas le même budget. C’est aussi un modèle 1200 watts.

Pour un usage amateurs débutants, les machines à 150 euros sont amplement suffisantes, et vous aurez le temps de changer si la menuiserie vous plaît vraiment !

Petit bonus, si jamais vous changez de scie, vous pourrez toujours vous servir de celle-ci en la plaçant sous une table pour déligner. (attention, ce sera impossible avec une scie plongeante)

Les visseuses

J’en ai deux, des metabo, un peu vieilles, c’est pas mes visseuses principales, mais elles ont bien une quinzaine d’années. Une est équipée avec des mèches, l’autre avec des embouts. Pour un débutant, je vous conseille une puissance assez importante, donc bannissez les petites batteries de 6 et 8. 

Pour le travail, j’utilise encore des festool, qui suffisent amplement pour le mobilier. 

Mettez-y le prix aussi, une visseuse a 15 balles ne sera probablement pas rentable.
Ciblez les visseuses aux alentours des 50-80.

Les ponceuses

Pour les ponceuses vous avez plusieurs écoles. De mon côté, j’aime bien l’orbitale (encore festool !). Elle vibre et tourne en même temps. 

Visez aussi des prix autour des 50 euros, et ne ciblez pas des prix encore une fois trop bas.  Vous risqueriez d’acheter du matériel de mauvaise qualité.

Il existe aussi des ponceuses à bande. Très utile pour les grandes surfaces. Mais que je ne vous conseille pas forcément pour débuter.

La défonceuse (la reine de l’atelier)

Pourquoi ça fait peur ? Car elle fait beaucoup de bruit, et tourne a 25000 tours – minutes, donc attention à vos doigts ! (ce conseil est bon pour toutes les machines en même temps…). C’est cependant une machine indispensable à l’atelier.

Vous faîtes de tout avec : 

  • Vous arasez,
  • Vous faîtes des moulures,
  • Vous trouez,
  • Vous faîtes des rainures,…

Encore une fois, pas de premier prix, les moteurs peuvent vite mourir avec la poussière que vous ferez avec cette machine. Visez les 150 euros. 

N’ayez pas peur d’investir dans l’électro portatif, c’est primordial. Et rappelez vous que si vous prenez du bas de gamme, vous risquez de faire du travail… bas de gamme.

J’aurais aussi pu parler de scie sauteuse, mais pour débuter, vous pouvez encore vous en passer.

III. Le traçage

Un crayon

N’importe lequel fera l’affaire. 

Je peux vous conseiller celui ci que j’utilise actuellement 14 euros, que j’ai pris dans un magasin de bricolage, car il possède un petit élément pour affecter directement votre crayon sur place. Cependant, n’importe quel crayon à bois fera l’affaire.

Un mètre

Vous pouvez choisir un pliant (comme à la belle époque). Ou un mètre à ruban, de 5m qui sera amplement suffisant. 8 et 10 mètres sont trop grands selon moi, et vous ne trouverez jamais de planches de plus de 10 mètres.

Petite info, ne soyez pas étonné que le bout en métal de votre mètre bouge un peu. C’est pour permettre à votre mesure soit exacte, et ce, que vous utilisez votre mètre en tirant ou en poussant. N’essayez pas de le bloquer, vous auriez des mesures fausses :).

Les équerres

Très important. Quelle que soit sa forme, en métal, en plastique ou une équerre de maçon, cela sera primordial pour que vos angles soient parfaits.

Vous pouvez aussi prendre une fausse équerre, pour pouvoir faire des angles précis, qui ne soient pas forcément droits.

Le pied à coulisse

Utile pour vos tenons et mortaises, les jauges de profondeurs,… 

Qu’il soit digital ou non, ne prenez pas encore une fois le premier prix ! Vous en aurez pour 10€.

IV. Les consommables

Les mèches 

Vous avez des visseuses, il faut maintenant les équiper. Les mèches sont primordiales pour que vous puissiez travailler dans de bonnes conditions.
Vous pouvez donc prendre un coffret. Prenez de 1 en 1, par exemple de 2 à 10 en diamètre et ce sera largement suffisant pour débuter. (4, 5, 10 sont les plus utilisées)

Les embouts

Réunissez tous vos embouts au même endroit et conservez vos plus utilisés sur vos machines, ça vous fera gagner du temps.

V. Le lieu

L’établi

Je travaille sur un plan de travail de 180 sur 80, posé sur des tréteaux. Visez une surface assez large pour pouvoir travailler avec aisance, un peu comme en cuisine 🙂 

Évitez de travailler par terre, visez plutôt le travail debout. Ce sera plus facile pour vous, mais aussi pour votre dos !

Le lieu

J’évite de travailler dans un jardin ou les balcons dû aux conditions extérieures, la pluie, le vent, l’humidité, cela peut être difficile de bien travailler, et de conserver vos outils et vos travaux dans de bonnes conditions.

Le mieux c’est le garage, ou encore mieux, l’atelier dédié.
Quand vous avez fini, vous pouvez tirer le rideau et rentrer chez vous. PAs besoin de passer l’aspirateur, le balai, ou de tout ranger une fois fini. Par exemple, si vous souhaitez faire un collage et devez quitter les lieux, vous ne pourrez pas forcément le ranger. 

Si vous pouvez, travailler dans un lieu dédié !

Si vous souhaitez plus d’informations, je vous conseille de regarder la vidéo ci-dessous complète, dans lequel je rentre plus en détail de chaque élément que je vous ai présenté ci-dessus.

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